Dans Glamorama, comme dans American Psycho, le narrateur base sa vie sur son milieu, adoptant les tics, et perd conscience de ce sur quoi il a laissé reposé sa vie. Quand il s’échappe de son milieu, il embrasse d’un point de vue personnel sa vision du monde déformée.
Dans son monde, ce ne sont pas les films qui font référence à la vie, mais la vie qui fait référence à des films. Il y a un jeu de séduction, qui interpelle le narrateur, qui sans cesse lui fait des clins d’oeil, et cette séduction l’amène à se rapprocher d’une bande qui jouent de ça, qui se moquent de ceux en bas, qui se moque d’eux même, ne prennent plus la vie au sérieux, toujours dans le second degré, le cynisme, jusque dans la mort.
La diffusion de la mode et d’un modèle de vie factice semble née d’une pulsion d’influencer n’importe qui, de déformer l’autre, quitte à le détruire de l’intérieur par la domination et la fascination de l’image. Cette influence sur un groupe contient une pulsion de mort, une vulnérabilisation impersonelle qui nie la singularité de l’autre pour impacter le plus de gens possible, niant l’autre en créant une réalité fictive qui l’exclut.