Ce plan peut évoquer une situation où l’absence de piste serait un prétexte pour s’éprouver, en se surprenant à chercher un témoin dans les endroits les plus communs, ou chercher un indice parmi les détails les plus anodins, pour se retrouver face à sa propre ignorance, se réveiller face à l’étrangeté du monde et redécouvrir le réconfort de la routine de l’autre.
Le chauffeur endosse un rôle dans le rêve de quelqu’un d’autre. C’est aussi potentiellement son rêve qu’il tente de changer.
L’enthousiasme à essayer même les choses les plus vaines comme aller à un endroit donné pour espérer changer de dimension. Certains endroits portent un potentiel magnétique de signification où le personnage pourrait accompagner le spectateur dans sa découverte, ou lui tournerait le dos pour s’enfoncer dans le doute, marquant cette différence sensible à être au milieu de la scène.
Chacun de ces agents a un style légèrement décalé qui laisse imaginer les époques différentes auxquelles leurs manières se sont accordées avec leur esprit, pour finalement se figer lorsque leurs préoccupations ont été entraînées ailleurs.
Le son trop fort du téléphone prend par surprise son esprit endormi par l’habitude, peut être encore trop frais pour aborder une affaire remplie de mystères.
Dans cette scène, c’est le regard d’un des personnages qui importe et non l’effet direct sur le spectateur, invité lui, à faire l’effort d’imaginer le regard de quelqu’un d’autre, à se voir figé, sidéré de la même façon que lui même face à son écran.
Des hommes restés longtemps proches de l’obscurité ont leur peau imprégnée par la noirceur.
La vie peut être une longue route obscure, où un premier rayon de soleil n’y viendrait pointer son nez qu’à la vieillesse.
Retourner à la nature à laquelle on appartient.