Il semblerait que le super héros ait une identité handicapée dans la réalité, mais qui néanmoins reste la seule réalité de certains. Plutôt que de refouler cette folie, et se couper de la réalité, le film semble inviter à confronter ce délire à la réalité, malgré la folie apparente.
Dans l’histoire, l’ennemi est l’attente de validation, de spectaculaire, de confirmation.
Il y a comme une folie assumée, qui dessine une chose qui s’inscrit dans quelque chose de plus grand, un tourbillon qui fait voler des débris de verre pour y faire refléter des univers étrangers, et qui ne cherche pas une unité exprimée dans 1000 facettes, mais une pluralité exprimée en une unité.
Il n’y a pas de recherche de nouveau mots, mais de voir la beauté glacée d’une absence de sens de ses propres propos amenée dans la réalité, l’attachement à ces mots comme ancrage de la pensée dans la réalité plus que comme dévoileur de sens.
Il y a une sorte de maniaquerie personnelle, un peu laide, et sa répétition décharge de son poids et de sa limite. On peut, indépendemment de chercher du sens, se confronter au rythme de son corps, de ses pulsions et des angoisses transparaissant à travers soi.
L’intérêt n’est pas de choisir le bien ou le mal, mais d’être dans cette zone floue où on est tiraillé entre les deux, où on prend conscience des deux et où les choses sont possibles.