Cinépillage
Hotel Iris

hoteliris

Dans Hôtel Iris, des endroits isolés peuvent faire office de porte vers un autre monde, un accès à une histoire isolée du cours de la vie extérieure, menant vers un espace intérieur possible.

Les gestes des protagonistes renferment une beauté et une étrangeté qui leur est propre, en suspension, effleurant la conscience, en décalage avec l’intention qu’ils portent, parfois dirigé vers quelqu’un mais parfois juste pour respecter un ordre intérieur. Des détails isolés semblent prendre vie dans la fugacité de l’attention qui leur est portée, emportés dans le flot de la vie. Ils sont triés, goûtés, observés d’une certaine distance comme éléments d’une recherche d’intention, d’inspiration. Cette distance est le symptôme d’une passivité dans l’observation, capable d’inviter avec naturel, une existence abimée à prendre la forme qu’elle veut.

À la maladresse de la rencontre suit la maladresse dans l’intime, les enjeux sans cesse redéfinis sans règle aucune, sans gêne à frôler le grotesque.

Parfois l’ordre de l’histoire est inversée, privilégiant l’importance et la magie du résultat. Une personne visuelle verra sa logique défiée dans une symphonie complexe de sensations simples et de réalités disparates.