Dans mad max, on peut imaginer que les aigles représentent le côté pulsionnel, qui se sent vivre quand il est libéré de contrainte, qui veut se laisser aller à la vulgarité. Ils ont aussi une pulsion de voir. Quand ils meurent, leurs yeux sont exorbités comme si leur but était de profiter de la vue, du regard jusqu’au bout, jusqu’à leur mort, sans jamais mettre la réflextion en travers. Ils s’organisent en bandes comme les groupes de mecs, comme une communauté, et ils trainent sur la route comme certains maintenant trainent sur les réseaux. Leur leader est un leader qui légitimise cette vulgarité, et qui a pour ultime valeur de mettre en jeu la valeur de la vie, par rapport à celle des autres, la loi du plus fort étant un rapport au présent où toute règle peut se définir sur le moment.
Probablement sans place dans la société, il trouve une communauté qui lui semble accessible, par leur bêtise et leur vulgarité, mais au prix d’une passivité, d’une acceptation de la perte de son image, d’un déni de lui même.